Oeuvre vocale monodique d’Alessandro Grandi (1577-1630), cette pièce magnifique fut publiée à Venise en 1628. Grandi fait partie des compositeurs pré-baroques (ou du début du baroque), tels que Claudio Monterverdi, dont il devint l’adjoint en 1620. L’Encyclopédie Universalis nous apprend que’ « il unissait le don d’une mélodie pleine de charme à l’art de trouver la musique qui s’adapte exactement au sens des mots. Ses « cantates » monodiques annoncent les chants sur basse obstinée de Henry Purcell, où la voix exécute des variations mélodiques sur une basse qui se répète. »
Je trouve cet air d’une grande pureté, en particulier ici dans cette interprétation du jeune et talentueux contre-ténor français Philippe Jaroussky.
Petite explication intéressante de ce dernier, à propos de sa voix : « On parle de haute-contre pour la musique baroque française : Lully, Rameau… La voix de contre-ténor, proche du registre très haut du fausset, s’apparente à une voix de ténor léger, aux aigus puissants. En revanche, un contre-ténor peut chanter Bach, Vivaldi, ou Purcell. »