Oups, cela fait un an que je n’ai pas écrit ici. J’étais bien occupée par un projet qui a pris maintenant sa vitesse de croisière, semble-t-il. Je travaille sur mon magazine depuis chez moi, et suis donc une « mompreneur », nom donné depuis quelques années aux mamans entrepreneurs. Disons-le tout net : être libre de mes horaires est en ce qui me concerne l’équilibre idéal pour concilier vie professionnelle (un numéro à sortir chaque mois – avec quelques précieuses contributions extérieures -, sans compter la gestion des espaces publicitaires, des mails, de la communication, de l’administratif…) et vie familiale – un mari et un petit garçon de 19 mois.
Notre fils va deux jours par semaine à la crèche, et parfois une demi-journée ou une journée en plus de manière occasionnelle, quand je sens que je prends un peu de retard dans mon organisation. Je travaille aussi pendant sa sieste (2-3 h l’après-midi) et parfois le soir. Le reste du temps, je passe du temps avec le petit chou, qu’il est difficile de quitter des yeux plus de deux minutes (pour le découvrir debout sur une table tentant d’attraper un objet non identifié). Cela me paraissait un peu difficile au départ de retravailler le soir pour avoir la possibilité de passer du temps avec mon fils, mais je me suis aperçue que c’est le cas de nombreux parents, qu’ils soient travailleurs indépendants ou non.
Finalement, qui ne rêverait pas d’avoir pour boulot de lire sur le canapé le dernier livre sorti, un cappucino à la main ? D’interviewer au téléphone des personnes aux expériences souvent passionnantes ? D’avancer sans être interrompue, de ne recevoir d’ordre de personne, de ne pas perdre de temps dans des transports inconfortables ? De faire sa pause déjeuner (repas préparé la veille par un super mari) devant un épisode de sa série en cours ? De travailler avec un masque au beurre de karité sur les cheveux ? De mettre la musique (le CD d’Etincelo) à fond ? De rompre la solitude en allant travailler à la médiathèque au milieu des lycéens, ou en coworking avec une amie ? De ne pas s’arracher les cheveux pour trouver une date de vacances qui convienne à tous ? D’aller chez le coiffeur en milieu de journée, sans devoir se creuser la tête pour faire garder son enfant ? (à ne pas faire trop souvent) Je parviens à ne pas trop m’éparpiller, car les heures de travail hebdomadaire sont comptées, pas question de perdre du temps. C’est plus difficile quand le bout de chou s’est réveillé deux fois la nuit précédente et que les yeux piquent.
Le seul inconvénient que je verrai serait la solitude, notamment quand on rencontre des difficultés dans son travail. Une petite pause café-thé-bavardage serait la bienvenue de temps en temps. Le fait que vie professionnelle et personnelle soient peu cloisonnées est parfois pesant : je travaille sur un bout de la table de la salle de séjour, vivement le prochain logement avec une pièce bureau ! Bizarrement, cela ne me dérange pas vraiment quand tout va bien. Quoi qu’il en soit, cette liberté n’a pas de prix ! La révolution 3.0 a du bon. Merci Seigneur !
Imelda
Photo Kaboompics cc – Non, ce n’est pas mon bureau !